Les consommateurs sont-ils assez informés et protégés face à leurs assurances ?
Alors que la législation tend à rendre l’assurance plus simple et plus transparente, certains consommateurs semblent encore mal informés et protégés face à leurs assurances. Ainsi, régulateurs et fédérations souhaitent renforcer les exigences d’informations, notamment pour l’assurance affinitaire.
Il y a quelques jours, était votée la Loi Hamon sur la consommation, permettant aux assurés de résilier à tout moment les contrats d’assurance (auto, habitation et affinitaire) tacitement reconductibles. Malgré les efforts gouvernementaux pour rendre l’assurance plus simple et plus transparente, certains consommateurs sont encore mal informés face aux produits qu’on leur vend.
C’est en ce sens que la FG2A (Fédération des garanties et assurances affinitaires), qui s’apprête à sortir un label qualité, a présenté en fin de semaine dernière, en partenariat avec le cabinet de conseils Promontory, un panorama des tendances règlementaires internationales en matière de protection du consommateur.
Éduquer le consommateur
“Il y a une éducation du consommateur à faire”, explique Marc-Antoine Lacroix, directeur chez Promontory, qui pointe du doigt l’influence de certains arguments promotionnels lors de la vente de produits. “Le consommateur à des biais cognitifs qui font que parfois, il n’est pas rationnel dans ses choix”, ajoute ce dernier.
Afin de guider au mieux le consommateur, notamment lors de l’achat de produits d’assurances, le cabinet de conseil préconise par exemple la mise en place d’un socle de connaissance minimal (par des campagnes de formation et d’information) pour que les futurs clients puissent faire un choix éclairé dans leurs achats.
Des régulateurs plus efficaces ?
La place des autorités de contrôles et des régulateurs dans la surveillance des informations données aux consommateurs doit elle aussi être renforcée. Ainsi, une plus grande transparence sur les conditions tarifaires (et notamment l’indication de la rémunération des intermédiaires) et l’affichage des prix d’une réparation standard pourraient être mis en place comme en Grande Bretagne par exemple.
Les régulateurs doivent aussi renforcer leur surveillance sur le devoir de conseil, la formation des vendeurs ou les modes de rémunérations, et établir des sanctions (amendes pécuniaires entre autres) lors de pratiques commerciales trompeuses.
Au final, le secteur de l’assurance affinitaire (notamment via la FG2A) souhaite se structurer d’avantage, y compris à travers l’Europe. Le but est de développer des codes de bonnes pratiques standards pour pouvoir, dans le futur, répondre à un système juridique unique et permettre plus de transparence et de simplicité dans de la vente de contrats.