Tours Hermitage: la justice rejette les recours contre les permis de construire
La justice a rejeté vendredi “l’ensemble des recours déposés contre les permis de construire” des Tours Hermitage Plaza, le projet pharaonique de tours jumelles en bord de Seine à La Défense, près de Paris, a-t-on appris mercredi dans un communiqué du groupe Hermitage.
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a débouté et condamné aux dépens Allianz Vie, AXA (Ugitour), Beacon Capital Partners (Tour First) et l’association de riverains Vivre à La Défense. Certains requérants ont été déboutés en l’absence d’intérêt à agir.
Parmi la multitude de griefs invoqués par les plaignants: absence de logements sociaux dans une des tours, absence de certaines autorisations, non respect du plan de prévention des inondations, ou encore, perte de soleil et de lumière pendant près 8 heures.
Le président du groupe Hermitage Emin Iskenderov s’est réjoui dans un communiqué de cette “nouvelle étape très importante pour la réalisation de son projet qui rentre ainsi dans la dernière phase préalable à la construction”.
L’association Vivre à la Défense, par la voix de son avocate Me Armelle de Coulhac-Mazérieux, a d’ores et déjà annoncé à l’AFP son intention de faire appel du jugement, ce qui n’est pas suspensif.
Signée en 2007, l’opération est depuis enlisée dans des dizaines de recours dont la plupart sont pendantes devant plusieurs juridictions civiles et administratives.
L’homme d’affaires russe considère cependant que ces procédures ne sont pas de nature à empêcher l’opération.
Dans le projet, les tours jumelles, dessinées par l’architecte star des buildings Norman Foster, culminent, dalle comprise, à 320 mètres -4 mètres de moins que la tour Eiffel-, sur les bords de Seine à côté de quatre nouveaux bâtiments de taille plus modeste. Le coût de ce premier complexe en France associant résidences de luxe, bureaux, hôtels et commerces: 2,8 milliards d’euros.
Optimiste, Emin Iskenderov présentera Fin septembre “le planning détaillé de l’opération”. L’avocate, elle, n’envisage “pas de travaux à l’automne”, estimant que “l’ensemble des recours ne seront pas examinés avant le 2e trimestre 2016, sans compter les appels”.