Fraude à la Sécu dans le Val-de-Marne: le procès d’une infirmière renvoyé
Le procès d’une infirmière libérale, poursuivie pour des actes frauduleux ayant causé un préjudice de 450.000 euros au détriment de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) du Val-de-Marne, a été renvoyé au 11 septembre vendredi par le tribunal correctionnel de Créteil.
Cette femme de 46 ans est accusée notamment de surfacturation de soins ou encore d’avoir facturé des soins non effectués ou réalisés par d’autres entre 2007 et 2012. Elle comparaissait également pour abus de faiblesse envers une patiente de 90 ans qu’elle hébergeait à son domicile, et de blanchiment pour avoir réinvesti le produit de ces fraudes dans différents biens immobiliers et notamment le restaurant de son fils.
La prévenue, cheveux courts et visage rond, a secoué la tête en signe de dénégation à la lecture des faits reprochés. Elle est rapidement sortie du tribunal lorsque le renvoi a été prononcé à la demande de sa défense, qui souhaitait disposer de plus de temps pour préparer le dossier.
Le tribunal a décidé de la maintenir sous contrôle judiciaire.
Interrogée par l’AFP au moment de la révélation des faits mi-février, l’infirmière avait catégoriquement nié les faits, se disant “brisée” et “victime d’une cabale”.
L’enquête, menée par le parquet de Créteil, avait été ouverte après un signalement de la CPAM qui s’étonnait de l’activité très importante de cette infirmière qui officiait depuis une dizaine d’années, notamment dans des maisons de retraite à Sucy-en-Brie et Limeil-Brévannes.