Fraude : Un ex-agent d’assurance de Nîmes escroque 3,75M d’euros
Un ancien agent général d’assurance nîmois a été mis en examen le 2 octobre pour avoir escroqué 150 à 200 victimes. La fraude s’élèverait à 3,75M d’euros.
Selon la procureur de la République Laure Beccuau, un mandat de dépôt aurait été requis contre un ancien agent d’assurance de 50 ans, pour “escroquerie aggravée par personne recevant des fonds habituels”, “faux et usage de faux”, “recel”, ainsi que “blanchiment” au dépens de 150 à 200 victimes. Ce dernier motif va permettre à la justice de saisir l’ensemble du patrimoine immobilier, notamment les parts dans les Sociétés civiles immobilières, ou mobilier des suspects.
Si la fraude remonterait à plus de 7 ou 8 ans, ce n’est que depuis la mi-2012 qu’une enquête est ouverte. Elle se serait amorcée après la plainte de la compagnie d’assurance qui employait cet ancien agent général. A la suite de soupçons, la société a préféré licencier le prévenu.
Il payait les dommages grâce à la réserve d’argent des cotisations
Pour sa fraude, l’ex-agent gardait dans une réserve les cotisations versées par les assurés pour leurs contrats. En cas de dommage, il piochait alors dans ce stock d’argent. “Il payait les dégâts sur ses deniers en cas de litige avec des clients pour ne pas être repéré. Il a eu de la chance : il n’a jamais eu de gros accident à payer et les dommages se sont révélés occasionnels”, a expliqué le commissaire Gil Andreau, Directeur départemental de sécurité publique du Gard, au cours d’une conférence de presse
En tout, 40 détenteurs d’assurances-vie dans le Gard et les départements limitrophes, et de 100 à 150 souscripteurs d’assurances risques (habitation, dommages ouvrages, automobile) ont été escroqués.
Un patrimoine personnel estimé à plus de 2M d’euros
Selon l’enquête du GIR, (groupement d’intervention régional) à Montpellier, le patrimoine immobilier de l’ex-agent d’assurance excèderait les 2M d’euros. Il comprendrait un luxueux mas à Chateaurenard (Bouches-du-Rhône), deux voitures dont une très haut de gamme, des montres, des bijoux, des tableaux, une cave contenant des grands crus, mais aussi plusieurs armes dont une mitrailleuse de la deuxième guerre mondiale et un pistolet automatique 11,43.
L’épouse et la secrétaire de l’ancien assureur, informé de ses agissements, devraient être prochainement mises en examen.
Son épouse et sa secrétaire, interpellées lundi en même temps que le mis en cause ont été remises en liberté. Elles seront convoquées ultérieurement pour une mise en examen, a indiqué la magistrate.