Justice : 400 victimes d’une escroquerie dans le sud-est pour négligence de la Société Générale
Un avocat représentant quelque 400 victimes d’une vaste escroquerie aux placements dans le sud-est, qui a permis de détourner 38 millions d’euros, a annoncé dimanche avoir assigné en justice la Société Générale, banque du principal suspect, pour négligence.
Confirmant une information de Var-Matin et Nice-Matin, l’avocat parisien Nicolas Lecoq-Vallon a déclaré à l’AFP avoir “engagé une procédure en responsabilité contre la Société Générale, qui était le principal banquier” des sociétés de courtage en assurances varoises DO Conseil Courtage et DO Participation, dont le dirigeant est au centre de l’affaire.
L’homme de 46 ans avait été mis en examen le 2 février pour “abus de confiance aggravé, abus de biens sociaux, escroquerie en bande organisée et blanchiment en bande organisée”. “Il a été libéré récemment, c’est un scandale”, s’est indigné Me Lecoq-Vallon.
L’avocat a déposé une assignation visant la Société Générale “il y a quinze jours” devant le tribunal de grande instance de Nanterre, dans laquelle “nous demandons à la banque de rembourser la totalité des sommes détournées”.
Aucune audience n’a été fixée pour le moment, a-t-il précisé, ajoutant : “Pour le moment, on met le dossier en état, on communique nos pièces”.
Selon l’avocat, “la Société générale a facilité la fraude par sa négligence” et “commis des fautes contractuelles et délictuelles qui engagent sa responsabilité”.
C’est la Société Générale elle-même qui avait alerté la justice, l’escroc présumé s’étant adossé “comme à une façade” à l’une des filiales de la banque, “comme pour donner un vernis de respectabilité à ses entreprises”, avait déclaré en février le procureur de la République à Marseille Jacques Dallest.