Tempête Xynthia : les sinistrés indemnisés plus rapidement, le zonage non remis en cause
Le Premier ministre François Fillon a annoncé mardi qu’il avait demandé aux fédérations d’assureurs de « réduire de trois mois à un mois les délais permettant l’idemnisation » des victimes de la tempête Xynthia. Par ailleurs, François Fillon a déclaré que « les critères mis en œuvre par l’Etat pour définir les zones » après la tempête Xynthia étaient « objectifs » et n’appelaient « pas de remise en cause dans la phase actuelle », à l’issue d’une réunion de ministres à Matignon.
« Les critères qui ont été mis en œuvre par l’Etat pour définir les zones (…) sont des critères objectifs, basés sur des observations concrètes, précises, et ils n’appellent pas de remise en cause, en tous cas pas dans la phase actuelle », a affirmé le chef du gouvernement lors d’un point presse à l’issue d’une réunion de neuf de ses ministres à Matignon. Les « zones noires » inconstructibles décidées par l’Etat – rebaptisées pour l’occasion « zones de solidarité » par François Fillon – sont contestées par certains sinistrés. « Dans les 48 heures, je nommerai des délégués à la solidarité sous l’autorité des préfets » qui « recevront toutes les personnes qui souhaitent des explications sur les critères qui ont été choisis par l’Etat, sur les procédures d’indemnisation et qui souhaitent aussi faire valoir leurs arguments lorsqu’ils contestent ces critères ».
« Je veux une prise en charge individuelle de chaque cas et je donnerai aux préfets les moyens pour garantir cette prise en charge », a-t-il ajouté. Il a réaffirmé que les maisons et les terrains dans les zones concernées seraient indemnisés « au prix de marché avant la tempête », ce qui « est une situation sans précédent dans notre pays ». Pour les cas où les procédures amiables n’auront pas abouti, « une mise à l’enquête publique des zones noires en vue d’une déclaration d’utilité publique sera engagée », a précisé Matignon dans un communiqué.
« Dans ce cadre, les particuliers et les collectivités pourront faire valoir leurs avis sur les zonages auprès des commissaires enquêteurs et faire valoir leurs droits selon les procédures classiques », précise ce texte.« Dans l’immédiat ce qui compte, c’est que tous ceux qui veulent, et ils sont nombreux, quitter ces zones, puissent le faire », a poursuivi le Premier ministre. « L’Etat aurait pu laisser les procédures normales courir », mais alors les « habitants auraient été pendant des mois et des mois dans l’incertitude sur la question de savoir où ils allaient habiter, comment se reloger, s’ils devaient réparer ou non leurs maisons ». « Notre responsabilité c’est d’être à l’écoute des sinistrés » car « quitter sa maison, abandonner ses souvenirs c’est un traumatisme et nous devons le comprendre », a-t-il insisté.
Paris, 13 avril 2010 (AFP)