Eruption islande : le trafic aérien pourrait être perturbé pendant 2 jours, 25 aéroports français fermés
Le trafic aérien est paralysé dans le nord de l’Europe à cause des cendres crachées par un volcan en Islande, qui ont provoqué la fermeture jeudi des espaces aériens irlandais, britannique, danois, suédois, néerlandais, et belge, et affectent la France, l’Allemagne, la Pologne.
Ces perturbations “pourraient durer deux jours”, tout dépendant “de la façon dont évoluera le nuage” de cendres, indique Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.
L’organisation estime que 5 000 à 6 000 vols ont été annulés jeudi dans l’espace aérien européen, qui a totalisé quelque 21 000 vols. La moitié des vols entre l’Amérique du Nord et l’Europe devrait être annulée vendredi, prévient Eurocontrol. En Islande, des experts ont averti que l’éruption volcanique, la deuxième en moins d’un mois, pourrait durer plusieurs semaines. L’espace britannique a été fermé dès 13 heures. La Grande-Bretagne a prolongé la fermeture des ses aéroports de six heures, jusqu’à 20 heures vendredi, ont annoncé dans la nuit les autorités aériennes britanniques. Seuls quelques vols au départ et à destination de l’Irlande du Nord et de l’Ecosse pourraient être autorisés entre minuit et 14 heures vendredi. Environ 1 300 avions, soit 180 000 passagers, décollent ou atterrissent chaque jour à l’aéroport londonien de Heathrow.
Les compagnies aériennes australienne Qantas et néo-zélandaise Air New Zealand ont annoncé vendredi avoir annulé des vols vers l’Europe. Qantas a indiqué que ses vols vers Londres et Francfort risquaient de ne pas reprendre avant dimanche, alors que des milliers de passagers sont bloqués en Australie et en Asie. Air New Zealand a annulé deux vols vers Londres. L’espace aérien irlandais était partiellement fermé depuis 13 heures. L’espace belge a été totalement fermé à 16 h 30 et le restera jusqu’à vendredi 18 heures. Celui des Pays-Bas a été fermé à 18 heures. La compagnie néerlandaise KLM a annoncé l’annulation de tous ses vols jusqu’à vendredi 14 heures. La Scandinavie a été fortement affectée. Au Danemark, l’espace aérien a fermé à 19 heures, en Suède à 22 heures. Le trafic a été interrompu en Norvège et dans le nord de la Finlande.
La compagnie aérienne scandinave SAS a supprimé 635 vols sur 870 prévus. Les difficultés se sont progressivement étendues un peu plus au sud et à l’est. En France, les aéroports du Nord et de la région parisienne resteront fermés jusqu’à vendredi 14 heures. La compagnie Air France a annulé tous ses vols au départ et à destination de Paris jusque-là.
Le trafic aérien, arrêté depuis jeudi soir dans les aéroports de Berlin, Hambourg, Hanovre et Brême, a également été interrompu dans la nuit à l’aéroport de Düsseldorf (Ouest), tandis que celui de Francfort était menacé vendredi matin par les cendres venues d’Islande. Environ 140 vols, soit plus de 10 % du trafic quotidien, ont été annulés à l’aéroport de Francfort, le premier d’Allemagne et troisième du continent. La Pologne, où sont attendues samedi et dimanche plus de soixante-dix délégations venues du monde entier pour les obsèques du président Lech Kaczynski, a également fermé son espace aérien dans le nord du pays jeudi à partir de 20 heures jusqu’à nouvel avis.
En France, 25 aéroports du nord de la France ont fermé leurs portes depuis 17 heures, jeudi 15 avril. Les trois aéroports parisiens – Roissy – Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget –, ainsi que plusieurs aéroports de l’ouest et de l’est du pays, ont quant à eux fermé à 23 heures. ils garderont portes closes jusqu’à 14 heures au moins, annonce la direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Les aéroports fermés sont ceux de Calais, Merville, Le Touquet, Dieppe, Cherbourg, Amiens, Lille et Valenciennes. Ceux qui s’arrêteront de fonctionner à partir de 23 heures sont ceux de Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Quimper, Rennes, Caen, Strasbourg, Vatry, Reims, Metz, Beauvais, Pontoise, Toussus-le-Noble, Orly, Roissy – Charles-de-Gaulle et Le Bourget.
L’éruption, mercredi, d’un volcan au sommet du glacier Eyjafjallajokull, dans le sud de l’Islande, a émis d’importants nuages de cendres qui peuvent limiter la visibilité et risquent d’endommager les réacteurs des appareils. Des dizaines d’annulations dans les aéroports du monde ont été déclenchées par ricochet.
Pour connaître les conditions de remboursement, consultez notre article Assurance Annulation : Le flou persiste sur les remboursements suite au nuage de cendres venu d’Islande
Paris, 16 mars 2010