Complémentaire Santé : Eric Woerth charge les assureurs pour les hausses des tarifs
Alors que la grande majorité des assureurs a relevé les cotisations des complémentaires santé, Eric Woerth, ministre du budget, a réagi dans Le Parisien / Aujourd’hui en France daté du 8 janvier, en arguant du fait qu’ « il est inexact de lier l’augmentation des tarifs de complémentaires santé à la hausse de [la] taxe » instaurée pour financer le Fonds de la couverture maladie universelle (CMU). Selon le ministre, les assureurs « ont les moyens de ne pas augmenter les cotisations »
Dans les colonnes du quotidien, le ministre a argumenté en invoquant une correction des effets financiers du transfert de charges des affections longue durée (ALD). « Il y a 300 000 personnes de plus par an en affection longue durée prises en charge à 100% par l’assurance maladie. Autant de pathologies que ne sont plus prises en charge par les complémentaires. » Le montant estimé par le ministre du surcoût pour la Sécurité sociale est de 600 millions d’euros.
Dans le même temps, il a ajouté que les complémentaires santé avaient vu leur chiffre d’affaires augmenter plus fortement que les dépenses de santé, soit 48,2 % pour les premiers contre 32,2% pour les secondes.
Eric Woerth s’est bien gardé d’affirmer que les assureurs étaient riches, il s’est contenté de rappeler les obligations de transparence et d’informations des assureurs et des mutuelles via l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam). En guise de conclusion, il a confirmé que « les besoins de financement sont pérennes » sous-entendant ainsi le maintien de la taxe sur les chiffres d’affaires et n’a pas nié la poursuite de réflexion autour d’un nouveau plan pour l’assurance maladie.
Dans un article publié le 31 décembre 2008, nous rappelions que les augmentations étaient dûes pour partie de la hausse de la taxe mais qu’elles reflétaient également les hausses des dépenses de santé notamment à cause des évolutions technologiques.
Source : Le Parisien – Aujourd’hui en France datés du 8 janvier 2009