Environnement : L’accès à un domaine des Pyrénées-Orientales limité par Groupama
Le massif de Madres, dans les Pyrénées-Orientales, devient le théâtre d’un contentieux entre la mutuelle d’assurances Groupama et les habitants et randonneurs, pour une question de droit de propriété.
Un large domaine, dans les Pyrénées-Orientales, est au centre d’une querelle entre les randonneurs d’un côté et la compagnie d’assurances Groupama de l’autre.
Cet espace montagneux est particulièrement apprécié par les promeneurs, touristes ou locaux. Ils empruntent les chemins partant de la commune de Mosset pour atteindre le pic de Madres culminant à 2.469 mètres d’altitude, offrant un panorama sur la plaine du Roussillon, la méditerranée et la chaîne des Pyrénées.
Ces amoureux des grands espaces dénoncent cependant une privatisation de la montagne et une attitude, qu’ils estiment « seigneuriale », de la part de la mutuelle d’assurances.
L’assureur est en effet propriétaire, depuis 30 ans, du domaine de Corbazet qui s’étend sur 2.000 hectares. Depuis quelques années, les intrusions, sans permissions, sur l’immense propriété deviennent de plus en plus surveillées et réprimées par l’assureur mutualiste.
Il y a 4 ans, la compagnie a interdit le passage des véhicules motorisés, puis la cueillette des champignons et pour finir la passage des randonneurs dépourvus d’autorisation.
Des habitants mécontents
Depuis le printemps dernier, le maire de Mosset reçoit fréquemment des lettres de marcheurs s’étonnant d’avoir été repoussés par des gardes privés.
Les relations entre les randonneurs et l’assureur se sont nettement tendues en 2011, lorsque la mairie a envisagé de réhabiliter un gîte d’où débute l’ascension vers le pic de Madres. Le gîte du Caillau appartient à la commune mais se situe sur le domaine de la société d’assurances.
Désormais, l’endroit est garni de panneaux d’informations interdisant la cueillette ou l’arrachage et mettant en garde sur les risques de tirs au sein du périmètre de chasse gardée.
Bien que le domaine soit privatisé depuis longtemps, les habitants de la montagne ont toujours eu le droit d’emprunter cette voie de randonnée.
Un collectif d’indignés d’un millier de personnes s’est constitué sous l’appellation « libérez le Madres » afin de protester contre cette atteinte au droit de libre circulation.
Certains protestataires suggèrent même, sur internet, de résilier les contrats d’assurances souscrits chez Groupama.
De son côté, la compagnie revendique, dans un communiqué, le droit de gérer ses biens comme elle le souhaite.
Dans le quotidien L’indépendant, le président de Groupama Méditerranée précise vouloir absolument éviter le tourisme de masse afin de conserver l’état naturel du domaine. Il souligne également qu’aucun randonneur n’a été verbalisé jusqu’ici et que les autorisations de passage peuvent être demandées à la caisse locale du groupe à Prades.
Avec AFP
Crédit Photo : jntns-flickr
un commentaire sur “Environnement : L’accès à un domaine des Pyrénées-Orientales limité par Groupama”
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Je trouve inadmissible qu'on ne puisse pas traverser les forêts privées. Il faut instaurer le droit de passage des chemins sur les terres privées ! Quelque chose de similaire au "Right of way" anglais.