Vol de lingots d’or/ Famille Peugeot : L’assurance a remboursé la moitié du préjudice
Selon le Journal Du Dimanche (JDD), l’héritier de la famille Peugeot, Robert, s’est fait voler à Paris en décembre 2009 des lingots d’or, dont la valeur a été revue à la baisse, sans doute par crainte d’une enquête fiscale. Il a dîné quelques jours après le cambriolage avec Eric Woerth, alors ministre du Budget, craignant « une enquête sur l’origine de son or », alors qu’il était « déjà sous le coup d’un litige fiscal », selon le journal.
Le porte-parole de la famille Peugeot a confirmé à l’AFP que le domicile de Robert Peugeot à Paris avait été cambriolé à la fin de l’année dernière, mais a refusé de donner des détails sur ce qui avait été dérobé, estimant que c’était « une information privée ». Par ailleurs, Robert Peugeot « est totalement clair sur sa situation fiscale », a appuyé son porte-parole, démentant l’existence d’un litige fiscal.
Le montant du vol chez Robert Peugeot « sur la base de sa déclaration initiale a d’abord été estimé à 500.000 euros… puis aujourd’hui à 150.000 euros ». « Le préjudice réel de 150.000 euros, sur lequel l’assurance a remboursé 82.000 euros, est conforme à l’ISF de M. Peugeot », a réagi un de ses conseillers cité par le JDD. L’entourage d’Eric Woerth avait démenti auprès du journal l’intervention du ministre, assurant que la différence entre les deux montants serait une « erreur de calcul de la police ».
Dans un entretien accordé dimanche à l’Est Républicain, M. Peugeot dénonce « des amalgames » et soutient que son assurance a bien estimé son préjudice à 82.000 euros. « Tous les autres chiffres sont fictifs », a-t-il assuré. Ce genre d’assurance sortant de l’ordinaire est généralement réservé à une clientèle haut de gamme, qui souhaite protéger des biens de très grande valeur à l’image des objets d’arts (voir notre article).