Dossier : Anticiper un cambriolage grâce à un matériel aux normes
Il n’est pas rare que les compagnies d’assurance demandent à leurs clients de prendre des mesures dissuasives contre le cambriolage, afin de couvrir correctement ces derniers dans le cadre de leur contrat d’assurance habitation. Le matériel de protection doit alors être certifié et répondre à des normes strictes et spécifiques, dans le cas contraire l’assureur peut refuser de vous indemniser en cas d’effraction.
En fonction du lieu de résidence et de la valeur des biens que contient sa demeure, certains propriétaires doivent renforcer leurs mesures de protection contre le cambriolage à la demande de leur assureur. Caméras de surveillance, portes blindées, serrures spéciales, détecteurs de mouvements ou encore alarme anti-intrusion, le matériel de protection installé à son domicile doit répondre à des normes de sécurité précises.
Le CNPP (Centre National de Prévention et de Protection) est un laboratoire qui a été crée par les sociétés d’assurance pour mesurer la fiabilité des matériaux de protection. On y teste les portes, les serrures et autres matériaux afin de vérifier leur résistance face aux techniques sophistiquées des cambrioleurs. Après avoir été malmenés, les verrous, les serrures ou encore les coffres-forts reçoivent le label A2P associé à une, deux ou trois étoiles, en fonction de leur solidité face à l’effraction.
Lorsque vous installez du matériel de protection chez vous, vérifiez donc bien qu’il répond aux normes A2P, sans quoi votre assureur pourrait refuser de vous indemniser en cas de cambriolage à votre domicile (une liste des fabricants et des produits certifiés A2P est d’ailleurs disponible sur le site www.cnpp.com).
Il existe aujourd’hui des produits de protections pour tous les budgets. Faire renforcer une serrure et installer 3 points d’encrage (norme minimum pour les assurances) sur sa porte peut coûter de 800 à 1.500 euros selon les cas. Il faut que votre verrou puisse résister au moins 5 minutes aux assauts du cambrioleur. Ensuite, faire blinder sa porte revient aux alentours de 2.000 euros, certaines sont électriques et se verrouillent à distance. Il existe également des fenêtres anti-effraction, qui coûtent environ 1.000 euros, leur vitrage est feuilleté et elles sont équipées d’un système anti-dégondage et anti-décrochage. Résistantes aux chocs et aux tentatives de perforations, elles peuvent également être à l’épreuve des balles.
Quoiqu’il en soit, il est important de vérifier que chaque élément que vous ajoutez à votre demeure corresponde aux normes A2P. En règle générale, les magasins spécialisés vendent ce type de matériaux, cela renforcera également la confiance de votre assureur et posera les bases d’un contrat habitation solide. En 2009, 165.000 effractions ont eu lieu dans des habitations principales, soit une augmentation de 12% par rapport à 2008, ainsi que 15.000 cambriolages de résidences secondaires, autrement dit, une effraction toutes les trois minutes.