Dossier : Qu’est-ce que l’assurance vie ?
L’assurance vie, contrairement à ce que son nom laisse croire, n’assure rien : c’est un produit d’épargne, fruit d’un « contrat » passé entre un souscripteur/assuré et un assureur. Le capital que l’assureur s’engage à payer au terme correspond aux versements réalisés par l’assuré augmentés des éventuels gains financiers. Elle n’a donc rien à voir avec l’assurance « décès » qui prévoit le paiement d’un capital important à des proches si l’assuré disparaît durant une période donnée.
Placement préféré des Français, qui y ont investi au total plus de 1250 milliards d’euros et y consacrent plus de 100 milliards par an, l’assurance vie est destinée à placer une épargne avec un horizon à moyen et long terme, car son cadre fiscal est surtout avantageux à partir de la huitième année de détention. Les contrats modernes offrent un choix varié de supports financiers permettant de répondre à tous les besoins : le « fonds en euros » garanti pour la sécurité, des « unités de comptes » répliquant les évolutions des marchés financiers pour la recherche de la performance.
Grâce à ses particularités financières, fiscales et juridiques, l’assurance vie permet surtout de poursuivre plusieurs objectifs patrimoniaux essentiels. Elle est utilisée aussi bien pour constituer un capital en vue de la retraite ou d’un projet, que pour faire fructifier un capital déjà constitué ou pour préparer la transmission du patrimoine.
Enfin, l’assurance vie brille par sa souplesse : les versements sont en général libres et sans contraintes, tout comme les sorties. Il existe plusieurs moyens d’y récupérer l’argent placé et les intérêts accumulés : le retrait de tout le capital en une seule fois, des retraits étalés de manière ponctuelle ou régulière, la transformation en rente viagère (un « revenu » versé à vie) et, en cas de décès de l’assuré, la transmission à des bénéficiaires désignés dans le contrat.