Dépendance : Frédéric Lefebvre s’attaque aux tarifs en maisons de retraite
Dans une projet de loi, Frédéric Lefebvre veut améliorer la condition des personnes âgées dépendantes en règlementant les tarifs des maisons de retraite
Frédéric Lefebvre a dévoilé mercredi un projet de loi comportant plusieurs mesures qui serviraient à « renforcer la protection et l’information du consommateur ». Le secrétaire d’État à la Consommation veut notamment améliorer la condition des personnes âgées dépendantes en règlementant les tarifs des maisons de retraite.
Lors du dernier conseil des ministres, Frédéric Lefebvre a présenté un projet de loi visant à lutter contre les abus et les dérives de certaines pratiques commerciales. Le but, protéger et mieux informer les consommateurs. Parmi les mesures proposées par le secrétaire d’État à la Consommation et révélées par Le Parisien : les tarifs en maisons de retraite.
Ainsi, Frédéric Lefebvre souhaite faire respecter les règles d’évolution des tarifs des établissements pour personnes âgées, qui sont normalement encadrées par la loi. Il explique au quotidien que le non-respect de ces règles sera puni. Enfin, le secrétaire d’État veut interdire la pratique de certaine maisons de retraites qui consiste à facturer le mois ou le trimestre entier à la famille d’un pensionnaire décédé.
Selon Les Échos, la tarification des EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) relève d’un principe très complexe. Pour un tarif moyen de 80 euros par jour, seulement 50 à 60% de ce tarif représente le coût de la prise en charge de l’hébergement du patient (locaux, personnels de cuisine, d’animation, d’administration…). Ensuite, « le coût des personnels affectés aux soins et à la prise en charge de la dépendance relève de budgets spécifiques et financés collectivement », notamment par l’APA (Allocation personnalisé pour l’autonomie), précise le quotidien économique. Les soins réels eux sont financés par l’assurance-maladie. Les Échos ajoutent que « les budgets des maisons de retraite sont en effet découpés en ‘sections’ a priori étanches entre ce qui relève de l’hébergement, de la prise en charge de la dépendance et des soins ».