Dépendance : Selon Roselyne Bachelot, « le cinquième élément de la protection sociale sera différent des quatre branches actuelles de la sécurité sociale »
Le Conseil de la CNSA recevait lundi Roselyne Bachelot Narquin. La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a apporté des précisions au débat sur le financement de la dépendance
Le Conseil de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie) recevait en début de semaine Roselyne Bachelot Narquin. A cette occasion, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a apporté des précisions au débat actuel sur le financement de la dépendance.
Lundi dernier, Roselyne Bachelo-Narquin était l’invitée du conseil de la CNSA, réunit en session extraordinaire. La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale est revenue sur les nombreuses questions qui entourent le projet de financement de la dépendance. Pour cette dernière, « le cinquième élément de la protection sociale sera différent des quatre branches actuelles de la sécurité sociale », rappelant que « la priorité du gouvernement est bien, aujourd’hui, de traiter la perte d’autonomie des personnes âgées ». Elle précise qu’elle n’oublie pas pour autant l’avis des personnes handicapées et celui de la CNSA, notamment à propos de « la place et le rôle des aidants, ou la question de l’accessibilité ».
Sur la prise en charge de la perte d’autonomie, Roselyne Bachelot-Narquin ajoute qu’elle souhaite « garantir une égalité de traitement sur tout le territoire » malgré les différences de moyens qu’il existe suivant les zones géographiques. Tout comme la CNSA, elle partage le principe d’une réponse de proximité au problème de la dépendance.
La gouvernance du risque
Parmi les nombreuses questions posées à la ministre, celle de la gouvernance du risque en est une importante. Et cette dernière de préciser à la CNSA que « les partenaires sociaux ne sauraient être exclus du pilotage, de la surveillance et du contrôle du système de prise en charge de la dépendance, quel qu’il soit », comme l’avait précédemment rappelé le chef de l’État. Roselyne Bachelot-Narquin confirme ensuite que les départements auront aussi un rôle majeur à jouer et qu’une « nouvelle forme de paritarisme » allait être créée. Enfin, elle ajoute que « le président de la République a été très clair sur ce point : En aucun cas, la réforme de la dépendance ne vise à privatiser l’Assurance maladie ».
Finalement, quelle prise en charge pour la dépendance ?
A la question du financement de la dépendance et des nombreuses idées proposées pour atteindre cet objectif, madame Bachelot-Narquin n’écarte aucune possibilité (solidarité nationale, solidarité familiale ou prévoyance individuelle ou collective ). La ministre ajoute, « nous pouvons, nous devons les examiner ensemble. Comme l’a dit le président de la République, aucune piste ne devra être écartée du débat, à l’exception de deux voies qu’il a fermées: celle de l’endettement et celle de la taxation du travail ».
Cette dernière explique que quelques principes de base seront à suivre dans la mise en place de la reforme sur la dépendance. La ministre souhaite « le libre choix, pour les familles et pour les personnes en perte d’autonomie, entre le maintien à domicile et la prise en charge par des structures adaptées à leurs besoins ». Ensuite, elle veut « une vigilance étroite sur la qualité des prises en charge » et enfin « un principe de responsabilité quant au financement ».
Retrouvez la totalité du discours de Roselyne Bachelot-Narquin sur le site de la CNSA.