Dépendance : Un deuxième lundi de Pentecôte pour financer les dépenses liées au vieillissement des français ?
Un temps évoquée puis écartée, la question d’une nouvelle journée de solidarité pour financer la dépendance fait son retour dans les débats. Et c’est l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui revient à la charge. Rien d’étonnant à ce qu’il défende cette position dans la mesure ou il est à l’origine du lundi de Pentecôte comme première journée de solidarité.
La première journée de solidarité avait été mise en place en 2004, après la canicule de 2003 qui avait provoqué la mort de 15.000 personnes âgées. C’est le Lundi de Pentecôte qui en avait alors fait les frais en perdant son statut de jour férié jusqu’à ce que le gouvernement fasse machine arrière en 2008.
Le sénateur de la Vienne, qui estime que « les Français ont beaucoup de RTT » pense que cette solution serait « ce qu’il y a de plus simple » pour financer la réforme de la dépendance. Comme le précise l’ancien premier ministre, ce jour travaillé supplémentaire ne financerait que partiellement les dépenses liées au vieillissement de la population. Car si la journée de solidarité rapporte chaque année environ 2Mds d’euros aux caisses de l’Etat, les dépenses liées à la dépendance ont de leur côté fait peser 24Mds d’euros sur les comptes publics pour la seule année 2010, selon un récent avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
L’augmentation d’environ 1% par an du nombre de personnes âgées dépendantes d’ici à 2040 devrait quant à elle entraîner un pic de dépenses publiques entre 2025 et 2050, autour de 30Mds d’euros.