Edito : Mystère autour de la bactérie tueuse
Après avoir disculpé les concombres espagnols, elles ont dû admettre que les graines germées d’une ferme allemande bio n’étaient pas la source de la bactérie.
Les autorité allemandes ne savent plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer. Après avoir disculpé les concombres espagnols, elles ont dû admettre que les graines germées d’une ferme allemande bio n’étaient pas la source de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh). Retour sur une série de ratages ….
Les autorités sanitaires allemandes sont confrontées à une impasse. Depuis deux semaines, elles n’arrivent pas à résoudre l’énigme de la bactérie E. Coli 104 qui a provoqué 23 décès et fait 2 000 malades. Dimanche dernier, les graines de soja d’une ferme bio étaient les coupables désignées. Le ministre de l’Agriculture de la Basse-Saxe évoquait « des indices forts ». Pauvre de lui, il n’en fut rien. A t-il parlé trop vite ? Peut-être que la pression était trop grande sur ses épaules. Peu importe, les résultats des analyses de recherche de la bactérie, portant sur 23 premiers tests sur 40, se sont en effet révélés « négatifs ».
Les enquêteurs mais surtout notre cher ministre de l’Agriculture allemand espèrent que les autres résultats se montreront positifs, sinon tout leur échafaudage s’écroulera. C’est dans cette optique que les Espagnols après avoir subi et souffert des accusations portées sur leurs concombres ont décidé de monter au créneau et d’exiger un dédommagement « à 100% ». Même s’ils poussent le bouchon un peu trop loin. Ils évaluent néanmoins les pertes à 225M d’euros par semaine pour l’ensemble du secteur, qui a été victime d’un effet domino.
L’enquête qui n’aboutit pas et ses nombreux rebondissements provoquent également une certaine colère en Allemagne. Le journal « Bild » évoque le « chaos », titrant : « On va attendre jusqu’à quand ? ». Le ministre de l’Agriculture est épinglé de toute part : « Que fait le gouvernement ? ». Le manque de moyens dans les hôpitaux est mis en avant. On va même jusqu’à appeler des médecins retraités en catastrophe pour les mettre au chevet des patients.