Forfait hospitalier : Les critiques continuent de fuser contre la hausse annoncée
La hausse du forfait hospitalier, envisagée par le gouvernement dans le cadre de la préparation du budget 2010 de la Sécurité sociale, a continué mercredi de susciter des réactions, majoritairement hostiles, de syndicats, d’associations et d’acteurs du monde de la santé.
Le forfait représente la participation des patients aux frais hôteliers de l’hôpital. Certaines femmes enceintes, les bénéficiaires de la CMU et les accidentés du travail sont exonérés et il peut être pris en charge par les complémentaires santé.
– Confédération Syndicale des Familles (CSF):
“Dans un contexte de crise déjà difficilement supportable par les familles, la seule piste que proposerait le gouvernement serait de faire payer les plus fragilisés en faisant implicitement peser sur eux, et eux seuls, la responsabilité du trou de la Sécu”.
– Fédération de l’Hospitalisation privée (FHP):
“L’augmentation du forfait hospitalier pèserait sur les assurés et son efficacité serait limitée. (…) Alors que l’on prévoit une perte de 20 milliards d’euros pour la Sécurité sociale en 2009, une harmonisation de l’ensemble des tarifs hospitaliers publics-privés permettrait d’économiser 15 milliards d’euros par an”.
– CFTC Santé Sociaux:
“La CFTC Santé Sociaux dénonce la volonté gouvernementale d’augmenter le forfait hospitalier de 25% car avec une telle mesure, la résorption du déficit des recettes -lié à la crise et à l’accroissement du chômage- reposerait encore une fois sur le seul usager. (Elle) viendrait se rajouter à la politique de déremboursement et de restriction de l’accès aux soins”.
– Umespe (branche spécialistes du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF):
“Le forfait hospitalier est une participation individuelle souhaitable (…) L’Umespe/CSMF souligne que le forfait ne s’applique pas aux femmes enceintes et aux bénéficiaires de la CMU, et n’entraîne donc pas d’entrave à l’accessibilité aux soins”. Le syndicat demande “que les mesures financières, répondant à la crise actuelle, ne soient pas éternellement reportées vers les générations futures dans une fuite en avant inacceptable”.
News-assurances avec l’AFP