Nicolas Sarkozy au chevet de la santé
Le président de la République et ses ministres sont sur tous les fronts en ce début d’année, et notamment dans le secteur de la santé. En ce qui concerne la médecine du travail, selon le ministre du Travail Xavier Darcos, un projet de loi devrait être examiné d’ici l’été au parlement afin de reconsidérer les statuts et donner plus de moyens et de personnels aux médecins en place. Nicolas Sarkozy a de son côté interpelé les professionnels de santé à propos du futur rééquilibrage des comptes de l’assurance maladie lors de ses vœux aux monde de la santé.
Dans un discours devant le Centre interservices de santé et de médecine du travail en entreprise (Cisme), Xavier Darcos a affirmé que la réforme de la médecine du travail fera l’objet d’un projet de loi qui sera examiné « d’ici l’été » par le parlement. « Notre premier objectif, c’est de renforcer la prévention primaire des risques professionnels. Ceux-ci ont pris des formes nouvelles, que l’on songe aux troubles musculo-squelettiques (TMS), aux risques psycho-sociaux ou aux risques à effets différés avec l’augmentation des cancers d’origine professionnelle », a-t-il expliqué.
Le ministre du Travail a également déclaré qu’il veillerait « à engager des actions pour attirer davantage de futurs médecins vers cette spécialité, notamment en développant la formation initiale et en créant des passerelles de spécialisation pour les généralistes », face à la pénurie de médecins du travail. A terme, « des conventions devraient être signées entre l’Etat et l’assurance-maladie sur la base d’objectifs quantitatifs et qualitatifs et des modalités d’intervention de chacun pour les atteindre » a t-il ajouté.
De plus, le ministre présentera vendredi au Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT) ses propositions pour le « deuxième plan santé au travail pour 2010-2014 », qui devrait être opérationnel avant l’été. Dans le même temps, le président de la république Nicolas Sarkozy, en déplacement à Perpignan pour ses vœux aux monde de la santé, a indiqué que la conférence sur les déficits publics prévue à la fin du mois devra « évoquer la méthode » nécessaire pour « rééquilibrer les comptes de l’assurance maladie ». Le chef de l’État avait en effet annoncé en décembre dernier qu’une conférence sur les déficits réunissant l’État, les collectivités locales et la sécurité sociale aurait lieu, afin de régler le problème de l’endettement et des déficits du système de santé.
« Bien entendu, les options qui seront retenues devront faire l’objet d’une concertation […] nous devons sauvegarder le système sociale pour les générations futures », a-t-il déclaré. « Rien ne peut expliquer que nous financions les dépenses de santé par de la dette. Les malades d’aujourd’hui ne peuvent pas faire financer leurs soins par les actifs de demain », a ajouté le chef de l’État. « L’assurance maladie a été mise à rude épreuve par la crise économique (…) nous devons donc être vigilants sur nos dépenses: l’objectif national de dépenses d’assurance maladie a été fixé à 3%, ambitieux, en 2010 » a t-il conclu.