Sécurité sociale : Woerth songe à freiner la progression des dépenses d’assurance maladie
Le ministre du Budget, Eric Woerth, s’est interrogé dimanche soir sur la possibilité de limiter à 2% la progression annuelle des dépenses d’assurance maladie, afin de réduire les déficits publics.
“L’assurance maladie aujourd’hui, elle progresse (de) plus de 3% par an”, a déclaré le ministre lors de l’émission le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. “Peut-être faut-il aller plus loin. Il faut qu’on en parle en tous cas, il faut qu’on échange et il faut qu’on se mette d’accord. Peut-être doit-on aller à 2%”, a poursuivi M. Woerth, en évoquant la conférence sur les déficits publics prévue jeudi à l’Elysée.
Cette conférence doit réunir “tous ceux qui dépensent et reçoivent de l’argent public”: “gouvernement, collectivités locales, systèmes sociaux, régimes de sécurité sociale notamment”, a-t-il expliqué.
Le 12 janvier à Perpignan, lors de ses voeux au monde de la santé, le président Nicolas Sarkozy avait indiqué que la conférence sur les déficits publics évoquerait “la méthode” nécessaire pour “rééquilibrer les comptes de l’assurance maladie”. “Rien ne peut expliquer que nous financions les dépenses de santé par de la dette. Les malades d’aujourd’hui ne peuvent pas faire financer leurs soins par les actifs de demain”, avait estimé le chef de l’Etat.
“Emprunter pour financer de l’investissement qui soutiendra l’économie dans laquelle travailleront nos enfants, c’est légitime. Emprunter pour financer les dépenses de maladie d’aujourd’hui, ça ne l’est pas”, avait-il insisté.
“L’assurance maladie a été mise à rude épreuve par la crise économique (…) nous devons donc être vigilants sur nos dépenses: l’objectif national de dépenses d’assurance maladie a été fixé à 3%, ambitieux, en 2010. Nous devons également poursuivre les efforts de rénovation de notre système de santé engagés avec la loi +Hôpital+”, avait-il ajouté.
Paris, 24 jan 2010 (AFP)