Congé / Rémunération : Vers une augmentation horaire et financière des congés paternités et parentaux
L’Institut Général des Affaires Sociales (IGAS) a remis aujourd’hui à la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot, un rapport dans lequel il préconise d’élargir le congé paternité afin que les pères puissent être plus présents durant les premières semaines de leurs enfants.
En effet, les pères ne sont actuellement autorisés qu’à prendre 11 jours de congé après la naissance de leur enfant. De plus, beaucoup sont ceux qui hésitent à les utiliser, tant le fait que les pères s’intéressent à leur vie de famille est perçue par les entreprises comme un désengagement vis-à-vis de leur travail. Ainsi, c’est souvent la mère qui doit s’occuper intégralement du jeune enfant.
Cette situation pourrait bientôt changer, si les propositions du rapport remis par l’IGAS sont reçues favorablement lors de la table ronde sur les responsabilités familiales et professionnelles du 28 juin. En effet, ce dernier prévoit non seulement d’allonger le congé paternité possible, au moyen de la création d’un « congé d’accueil de l’enfant ». Ce congé serait un congé de deux mois, réparti équitablement entre les deux parents (un mois chacun) et dont la part du père ne peut être, même partiellement, transmis à la mère : ainsi, si le père ne prend pas son mois de congé, ce dernier est perdu. Si au contraire, il le prend, les parents se voient accorder une semaine de congé en plus à répartir entre eux comme bon leur semble, avant le premier anniversaire du bébé.
En plus de cet allongement du congé paternité, le rapport propose en parallèle l’instauration d’un congé parental mieux rémunéré : 60% du salaire brut plafonné au lieu d’un forfait qui peut aller aujourd’hui de 140 à 550 euros. Les coûts de cette amélioration pour l’État seraient de plus quasiment nuls, car le temps de congé parental maximal passerait de trois ans à un an.