Dépendance : Nora Berra assure que la solidarité nationale continuera à jouer son rôle
Nora Berra, la secrétaire d’État aux Aînés a assuré ce jeudi que la solidarité nationale continuerait « à jouer son rôle » dans le financement de la dépendance. La perte d’autonomie est le prochain grand sujet du gouvernement, la prise en charge des personnes âgées dépendantes doit être réformé à la fin de l’année.
Aujourd’hui, c’est essentiellement l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie ) qui finance la dépendance des plus de 60 ans. Cette prestation est à l’heure actuelle insuffisante pour couvrir tous les besoins en services et hébergements des personnes âgées. Le rapport sur le sujet, rendu il y a quelques jours par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, propose un certain nombre de solutions afin de réformer le système. Le document préconise par exemple une assurance privée obligatoire dès 50 ans, qui se substituerait à terme à l’APA. (voir notre article sur le sujet)
« Je ne voudrais pas laisser penser que ce rapport est la base d’un travail gouvernemental, il n’augure pas de ce qui sera retenu », a déclaré Mme Berra à l’AFP. « La solidarité nationale continuera à jouer son rôle parce que c’est quelque chose qui est un acquis et sur lequel on ne reviendra pas », a-t-elle ajouté, précisant que la solidarité nationale, c’est non seulement l’APA mais aussi les dépenses d’assurance maladie destinées aux personnes âgées.
Mais « il y a le deuxième levier qui est la responsabilité individuelle […] et qui sera peut-être un complément assurantiel à la solidarité nationale », a continué Mme Berra. En tout cas, a-t-elle poursuivi, « si on devait activer ce levier, ce serait avec le souci de l’équité, c’est-à-dire en prévoyant de pouvoir dédommager les personnes qui n’auraient pas les moyens de s’assurer » via par exemple « un fonds de garantie ».
Mme Berra n’a pas non plus écarté l’idée avancée par les députés d’un « recours sur succession ». Cette disposition, qui permet à l’Etat de récupérer à la mort du bénéficiaire une partie des sommes versées, déclenche régulièrement l’ire des professionnels du secteur, qui la jugent injuste.
(Avec AFP)