Eric Woerth favorable à une taxation sociale des plus values mobilières pour financer le déficit de la Sécu
Le ministre du Budget Eric Woerth s’est dit dimanche favorable à la taxation sociale des plus values mobilières (ventes d’actions…) et immobilières pour aider à financer le déficit de la Sécurité sociale, dans le cadre du budget 2010 de la Sécu.
La taxation des plus values mobilières “est une piste”, a affirmé Eric Woerth, lors de l’émission La Tribune-BFM-Dailymotion. Actuellement, “quand vous avez des actions et que vous les cédez, vous pouvez, jusqu’à 25.000 euros, le faire en franchise quasiment fiscale et sociale”, a-t-il expliqué, ajoutant que “l’on peut se poser la question de la raison cette franchise sociale”. “Tous les revenus doivent être soumis à cotisations sociales” car “il n’y a pas de raison que les revenus du travail soient soumis à cotisations sociales et que des revenus qui ne sont pas des revenus du travail” n’y soient pas soumis, a-t-il ajouté.
Soulignant qu’il s’agissait d’une piste qui devait attendre les arbitrages du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2010, M. Woerth a affirmé: “Je prendrais cette décision, il faut en fixer le seuil” et “le taux”.
Interrogé sur la taxation des plus-values immobilières, il a répondu que “la question se pose pour chaque revenu”, “sinon vous découragez le travail”. Concernant le forfait hospitalier, “bien sûr qu’on paiera un peu plus”, a assuré M. Woerth, sans chiffrer la hausse. “Nous devons augmenter ce forfait”, a-t-il insisté.
Pour améliorer les finances de la Sécurité sociale, il faut aussi “faire évoluer” le système et “regarder ce que vous pouvez faire avec vos mutuelles ou avec vos assurances”, a-t-il poursuivi.
Pour la même raison, “on doit continuer à ne pas rembourser ou plus mal rembourser des médicaments qui ne servent pas”, a-t-il dit. “Il faut aussi diminuer le prix du médicament”, a jugé le ministre.
Le ministre du Budget a, en revanche, exclu toute hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) avant 2012.
Il a enfin rappelé les prévisions en matière de déficit de la Sécu, soit environ 20 milliards d’euros en 2009, dont “la moitié” pour la branche maladie, et une trentaine de milliards en 2010.