Le remboursement par la Sécu de plus de 200 médicaments pourrait baisser de 35% à 15%, mais les laboratoires ont un mois pour contester cette mesure, a-t-on appris vendredi auprès de l’assurance maladie.
En octobre dernier, le ministère de la Santé avait indiqué qu’une centaine de médicaments seraient concernés. Avant toute décision, la Sécu a écrit aux laboratoires qui fabriquent ces produits pour leur faire part de son intention de baisser leur taux de remboursement, leur accordant un mois pour présenter leurs “observations”, a indiqué vendredi à l’AFP l’assurance maladie, confirmant une information de l’Agence de presse médicale (APM).
Le ministère avait indiqué, lors de la préparation du budget de la Sécu qu’un nouveau taux de remboursement, fixé depuis à 15%, concernerait notamment
une centaine de médicaments alors remboursés à 35% par la Sécu alors que leur “service médical rendu” (SMR) était jugé faible ou insuffisant par la Haute autorité de santé (HAS).
Ce nouveau taux de remboursement de ces produits, dont la vignette deviendra orange, s’ajoutera ainsi aux trois taux déjà existants -à 100%, 65%
et 35%- fixés en fonction de l’intérêt thérapeutique des médicaments.
Les médicaments dont le taux de remboursement pourra chuter à 15% sont de différents types: le ministère de la Santé avait cité à titre d’exemples un antibiotique local (Flammazine), une crème antivirale (Zovirax crème), un désinfectant (Hexomedine), un anti-acnéique local (Eryfluid) ou encore un décontractant musculaire (Coltramyl).
La liste actuelle comprend aussi le Rhinadvil, prescrit notamment en cas de rhume avec fièvre et/ou maux de tête. La Mutualité française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé, avait vivement critiqué fin octobre le nouveau taux de 15%, estimant qu’il était incohérent de continuer à rembourser, même faiblement, des médicaments jugés inefficaces. Elle avait appelé ses membres à ne pas prendre en charge ces produits.
PARIS, 26 fév 2010 (AFP)
